Addicteurs...
L'Addiction désigne toute disposition à s'asservir au toxique quel qu'il soit. Mais attention, le temps de Freud n'est plus ce qu'il est aujourd'hui ... Les médias tentent aujourd'hui d'imbriquer en ce terme toute forme de dépendance qui serait effectivement un fléau de notre génération. Ce terme actuellement désigne donc toutes formes de dépendances, mais plus forcement chimiques... On y amalgame l'alcool, les drogues, la cigarette ou les médicaments, l'anorexie, la boulimie, l'addiction par le travail excessif, la sexualité compulsive, le jeu pathologique, les conduites à risques, les tentatives de suicide, les achats compulsifs, la kleptomanie, le sport excessif, mais aussi le téléphone, Internet, les jeux de rôle, les jeux vidéos et la télévision... A raison ou à tord, cet amalgame reste quand même de l'addiction. Pour tenter de comprendre ces formes d'asservissement au comportement et au corps, je me suis servie entre autres du texte fondamental de Freud : Malaise dans la civilisation, texte qui permet de restituer également le fait que toutes formes d'addictions existent aussi depuis fort longtemps.
Pourquoi et comment en arrivons-nous à trop aimer ? N'en est-il pas de
même pour d'autres champs de conduite, désormais connus sous le nom
d'addictions, que pour certaines relations amoureuses ou affectives ?
N'y a-t-il pas un fonctionnement psychologique commun entre les "
accros " à l'amour et les " accros " aux drogues, à l'alcool, au tabac,
aux jeux vidéo, au sexe... Mais où se situe la frontière entre les
mauvaises habitudes et les réelles dépendances, entre le normal et le
pathologique, l'aliénation, la souffrance ?
"Superbe citation" :
"Les plus sains comme les plus fous d'entre nous s'accrochent, telles des araignées, à une toile
par eux-mêmes tissée, obscurément ancrée dans le vide et sauvagement balancée par les vents
du changement. Pourtant, cette toile fragile, à travers laquelle beaucoup ne voient que le
vide, constitue le seul artifice permanent, la seule signature authentique de l'espèce humaine,
et nous sommes les premiers responsables de sa fabrication." Geoffrey Vickers